Aujourd'hui, 29 mars.
Sonnez hautbois, résonnez musettes:
Nous célébrons aujourd'hui l'anniversaire de la naissance de Eric Idle.
Pour celles et ceux d'entre vous qui ne connaissent pas Eric Idle, sachez qu'il est - entre autres qualités - l'auteur de cette formidable chanson: "Always Look on the Bright Side of Life".
Il est aussi l'inoubliable chanteur de cette bluette (lien).
Eric, du fond du cœur, merci!
Dans un autre registre, c'est aussi l'anniversaire de Saint-Maclou.
Évidemment.
Sinon, comme convenu, je tiens à vous parler aujourd'hui des reprises dans la chanson.
Je vais illustrer mon propos en vous présentant la carrière d'une artiste spécialiste des reprises, découverte avant-hier lors de mes errances sur les départementales de l'information, parce que moi, je prends pas l'autoroute.
Alors les plus informés, les plus mélomanes, les plus pervers et les plus masochistes d'entre vous connaitront sans doute celle dont je vais maintenant vous parler. (C'est curieux, à chaque fois que je dis "maintenant" je pense au changement. J'ai besoin de repos)
Kate Verbeek est née en Belgique en 1980 de parents musiciens, dont on peut supposer qu'ils l'ont reniée quand ils ont entendu le premier album de leur fille.
C'est aussi sans doute sous la pression de sa famille que Kate a changé de nom de famille.
Elle s’appellera désormais Kate Ryan.
Elle s’appellera désormais Kate Ryan.
Néerlandophone, elle choisi de chanter en anglais et en français pour toucher le plus de public possible.
Comme la concentration nécessaire à l'écriture lui donne d'horribles migraines, elle décide de reprendre des tubes qui ont déjà fait leurs preuves en y ajoutant sa touche personnelle.
Touche personnelle qui consiste à porter un short court ultra serré, un décolleté profond comme une pensée de son compatriote JCVD, un piercing sur la langue du meilleur effet, et à se déhancher avec lascivité et inspiration sur une composition électronique trépidante.
Kate Ryan commence donc sa carrière par la reprise en 2001 de "Désenchantée", le tube de notre Mylène Farmer nationale.
En 2006, la Belgique rentre dans une longue période d'instabilité gouvernementale, le chaos s'installe dans le pays tout entier.
Kate Ryan en profite et propose sa candidature pour représenter la Belgique à l'Eurovision, candidature acceptée, sans doute grâce au climat de confusion qui régnait à ce moment là, je vois pas autre chose.
Hélas, elle échoue malgré un ravissant string rose pourtant bien assorti à un haut de bikini pailleté.
En 2007, pour se remettre sur les rails du succès, elle décide de garder la bande son de son premier disque et d'y chanter le tube de Désireless, Voyage Voyage.
Cet éclair de génie lui ouvre grandes les portes des charts allemands, belges, espagnols et néerlandais.
Hélas, au même moment, le retour au premier plan de Mireille Mathieu, Enrico Macias et Gilbert Montagné concentre toute l'attention des mélomanes français et empêche Kate de se placer dans le top 50.
Pourtant, rien ne l'arrête.
En 2008, elle frappe un grand coup.
Elle reprend un autre tube, de France Gall cette fois.
Dans le clip, tourné on se demande pourquoi dans un avion, Kate joue tout les rôles, comme Sir Alec Guinness dans Noblesse oblige en plus déshabillée, ce qui laisse présager une volonté de se tourner vers le cinéma pour le plus grand bonheur de notre confort auditif.
Mais le plus surprenant, c'est que Kate reprend "Ella elle l'a".
Sur une orchestration et des arrangements qui rappellent le générique des Télétubbies passé en 78 tours.
Comme j'ai le regret de vous le dire.
Et c'est au visionnage du clip, avec le son au minimum nécessaire, que j'ai tout compris:
Kate parle français, du moins elle le chante, mais elle ne le comprend pas.
C'est ce qui lui donne cette moue permanente, ce regard inhabité, dénué du moindre sentiment, cet air vide sur son visage qui nous donne l'impression qu'elle est bête à manger des suppositoires: Elle ne pane rien.
Regardez vous même. Attention quand même, ça pique les yeux et les oreilles.
C'est sûr, elle n'est pas maitresse de ses choix. Quelqu'un dans son entourage ou sa maison de disque lui dit: "Tiens, tu vas reprendre ça, tu vas cartonner, voilà le disque d'origine, par cœur pour demain, n'oublie pas de venir avec ta guêpière léopard".
Le succès ne peut que se soumettre devant tant de talent et une telle Marketing Strategy.
Aux dernières nouvelles, Kate prépare un album de reprises, toujours en version "Dance", ou l'on retrouvera des classiques remixés de la chanson française, comme "Une cloche sonne sonne", "Mon vieux", "Capri, c'est fini", "O Catarinetta bella tchi tchi", "Ne me quitte pas" et "Je l'aime à mourir".
Sortez vos minis shorts, l'été s'ra chaud!
Serviteur
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Reprises, remakes: on est souvent déçu, même en mini short (allégorie) |
Amateur de vols longs courriers, salut à toi !
RépondreSupprimerPutain, la merveille de clip !
La bande son déjà, doit redonner des couleurs au directeur marketing de Farfisa : non, tout n'est peut-être pas fichu.
Et l'image... tout est beau.
Ce qu'ils ont mis dans l'économie de casting (malin, non ?), ils le réinvestissent dans les effets spéciaux (l'avion en carton, c'est Luigi qui l'a fait ?), et les fringues.
Sur un Paris-Bamako (destination plausible, déduite du magnifique ensemble pagne-turban), elle change 17 fois de tenue.
Départ 13h30, arrivée 17h10 (source Air France, la compagnie KateRyanAirlines n'ayant pas encore de site internet), soit 5h40 de vol, ça nous fait une moyenne d'un changement de fringues toutes les 20 minutes (vous pouvez vérifier). Ok, pour le minishort, ca doit pas prendre une plombe, mais quand même, au global, elle a pas du user le siège.
Et l'étoile... vous avez remarqué l'étoile noire tatouée sur la face intérieure du bras gauche ?
Nickel, tout est nickel je vous dit.
Bon, je vous laisse, j'ambarque dans 5 minutes.
Allez, à tard...