mardi 15 mai 2012

J'ai 10 ans

Aujourd'hui, 15 mai.

C'est l'anniversaire de Michel Audiard et de Mireille Darc.

Honneur aux dames.

Quand je pense à Mireille Darc, j'ai dix ans et pour une des premières fois, je suis autorisé à regarder le film du dimanche soir, celui sur la une qui était annoncé par la musique de Vladimir Cosma.



Si, si, le Vladimir Cosma, immense compositeur pour le cinéma à qui nous devons la musique de plus de 100 films, celui qui m'a poursuivi ensuite durant l'adolescence avec ça:


Et ce dimanche là, justement, il avait aussi composé la musique du film que je m’apprêtais à regarder avec délectation:

Le Grand Blond avec une chaussure noire.

Entre nous, la musique, je m'en fichais un peu, même si cet air de flute entêtant me suivra toute ma vie.
Moi, ce que je voulais, c'était profiter de chaque gag pour m'en souvenir le plus longtemps possible.
 
Sans magnétoscope ni ordinateur, le seul moyen à l'époque de voir un film plusieurs fois, c'était d'aller plusieurs fois au cinéma.

Et la "Séquence du spectateur", chaque dimanche midi, me laissait dans des états de frustration que seules les frites du poulet dominical réussissaient à apaiser un peu.



Donc, dans "Le grand blond...", le héros était interprété par le célèbre Pierre Richard, idole comique des gamins de ma génération fascinés par la distraction et la maladresse qu'il incarne avec talent.
Je m'attendais donc à une avalanche de chutes, de gaffes et de bourdes, avec la ferme intention de n'en pas perdre une miette.

Mais je ne m'attendait pas à la chute de reins de Mireille Darc en Guy Laroche.

Comment ne pas tomber sous le charme?

Pour certains, c'est Dorothée, pour d'autres Lady Gaga, Casimir, Zorro ou Rintintin.
Moi, je suis tombé amoureux pour la première fois à 10 ans, et l'élue de mon cœur était Mireille Darc.

Hélas, notre trop grande différence d'âge - Mireille ne sera jamais vieille, c'est moi qui suis trop jeune - n'a jamais permis à notre histoire de commencer vraiment.
Aujourd'hui, ma vie est faite, je suis un homme heureux, mais j'ai toujours 10 ans et le coeur serré par une bouffée d'émotion quand je revois Mireille dans le Grand Blond.

En parlant de grand blond, Jean-MarcAyrault -au sourire si doux- devient le premier Premier Ministre du Président Hollande.

En hommage à Michel Audiard et à notre nouveau Président, voici quelques lignes extraites du film "Le Président", véritable leçon d'instruction civique et politique toujours d'actualité en 2012, dialogué par Monsieur Michel en personne, d'après Simenon, avec Gabin et Blier .
Pas mieux.

 - On est gouvernés par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis.


- Sauf pour les dictateurs et les imbéciles, l'ordre n'est pas une fin en soi.

- C'est une habitude bien française que de confier un mandat aux gens et de leur contester le droit d'en user.


- Il y a des patrons de gauche
- Il y a aussi des poissons volants, mais qui ne constituent pas la majorité du genre.


- Dîtes-vous bien que quand un mauvais coup se mijote, il y a toujours une république à sauver

Et pour finir, la fameuse tirade à l'Assemblée.


Serviteur


F. Hollande: Pas de ministre communiste au gouvernement (Allégorie)



2 commentaires:

  1. Waoooow !
    Grande forme Môssieur, à mon avis, qui n'engage que moi, c'est ta plus belle (pas la plus drôle, la plus belle) chronique depuis le lancement de MANIP !
    T'es comme le bon vin, tu gagnes avec le temps !
    Belle cuvée, BRAVO !

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    Réponses
    1. Merci, un peu de nostalgie n'a jamais fait de mal, je te sais complice...
      Enfin pour celle ci, j'ai été aidé, tu penses bien, Audiard, Blier, Gabin, Darc, Richard et Cosma, ça inspire fort.
      Et moi, si je suis inspiré, faut que j'expire.
      Sinon, je fait plus rare, pas pour faire mieux mais j'ai pas que ça à faire maintenant.
      Merci pour ton assiduité, cher Energumène!
      Jean-Claude Poquemonne

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